5 questions pour... Mateo Murphy
Il y a peu de montréalais qui peuvent se vanter d'avoir contribué de façon significative au mouvement techno. Mais Mateo Murphy est dans une classe à part. Ses premières parutions remontent à 1999, et son EP Love Express, sorti sur Turbo en 2001, s'est retrouvé dans les boîtes à vinyles de tous les grands de l'époque. Il nous parle aujourd'hui de son statut de légende, de sa pause créative, et du retour de la house.
Tu es selon certains une "légende" de la techno. Il y a même un t-shirt, aperçu pendant le festival Mutek, qui le proclame. Quel effet cela te fait-il de vivre dans une ville qui ne te reconnaît à peu près pas?
C'est pas surprenant, étant donné que ça fait 5 ans que je n'ai pas eu de résidence dans un club à Montréal, et que je ne mixe qu'occasionellement, et mes productions visent surtout les autres DJs. De toute manière, être reconnu par le public, ça n'a jamais été mon ambition; je fais de la musique pour moi-même, et si les autres aiment ça, c'est un bonus!
Tu as pris une pause créative et tu ne produis plus depuis un petit bout de temps. Quelles sont les raisons derrière ce silence musical?
C'était tout simplement un manque d'énergie et d'inspiration. J'étais écoeuré de jouer dans des afters, j'avais de la misère à trouver (et produire) de la musique que j'aimais, beaucoup des labels avec qui je travaillais faisaient faillite, et j'étais cassé; j'avais perdu le chemin, et c'était le temps de faire autre chose. Mais j'ai toujours eu l'intention de revenir à la musique, et je m'y remets tranquillement. En fait, je produis beaucoup depuis un an, mais comme je repars de loin, j'ai du chemin à faire avant de retrouver la notoriété que j'avais avant.
Que se passe-t-il avec le projet TGV?
Rien pour l'instant, mais c'est possible qu'il se passe quelque chose dans l'avenir. Le truc, c'est que Tiga et moi, on a des goûts assez différents, et il a maintenant la chance de travailler avec des gens avec qui il a plus d'affinité musicale. Mais on s'en reparle de temps en temps, alors qui sait?
Racontes-nous ta meilleure gig en carrière.
C'est toujours difficile d'en choisir une, mais c'est probablement l'événement Peacemaker, qui a eu lieu en 2004 à Caen, pour commémorer le 60ieme anniversaire du débarquement. Le line-up était un peu étrange, j'étais sandwiché entre Lonnie Liston Smith et Fréderic Galliano, et je n'ai joué que 45 minutes; mais il y avait au moins 10 000 personnes, ce qui procure un rush vraiment incroyable!
Que penses-tu du retour de la house, qui est en train de lentement tout envahir, un peu comme l'électro il y a quelques années?
Je pense surtout que c'était inévitable! On a tous envie de renouveau, et la façon la plus simple de créer du nouveau, c'est de recycler les vieux trucs qui ne sont plus à la mode. Personellement, j'ai peu d'intérêt dans la house plus classique (je suis déjà passé par là!), mais j'aime bien l'influence que ça amène dans les autres styles de musique. Un peu plus de groove, ça ne fait jamais de tort! D'ailleurs, on en parle moins ici, mais il y a aussi un gros retour vers le techno dans certains endroits; je ne crois pas que ça va avoir le même impact que la house, mais ça montre à quel point les tendances sont cycliques...
Mateo Murphy jouera au Piknic Électronik ce dimanche 2 août en compagnie de Johnny D, Nathan Burns et Alexis Bowles.
Labels: Interview, Mateo Murphy, Piknic Electronik, techno, Turbo
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